Depuis vendredi, je suis handicapée d’un doigt.

En voulant moudre du café, j’ai eu un accident de moulin et un de mes doigts est passé dedans.
Qu’on se rassure, j’ai tous les morceaux, c’est juste un peu coupé partout.

J’ai géré comme un chef (ça, c’est ma minute d’autosatisfaction sur ma capacité de résistance à la douleur pour ne pas tomber dans les pommes avant d’avoir pu mettre tout le monde en sécurité) et ai pu trouver une voisine pour m’emmener à l’hôpital avec les 2 petits et une copine pour récupérer les grands à l’école.

Direction l’hôpital, le doigt enroulé dans un torchon (que j’ai du rouvrir pour retirer mon alliance… excellente idée vu comme mon doigt à gonflé après, même si ce n’était pas le doigt touché) en évitant de le regarder…

Au final, pas de point, pas de passage d’infirmier pour me faire mon pansement et pas d’antidouleur de prescrit… J’ai donc dévalisé la pharmacie en paracétamol quand je suis allée chercher de quoi faire mes pansements, et dans l’après-midi j’ai envoyé une copine me chercher de l’ibuprofène pour alterner tellement la douleur était violente…
Et lors du réveil en pleine nuit, j’ai rêvé de morphine ou d’opium… non, non, je ne suis pas douillette…

Christophe s’est improvisé infirmier (et je l’aime toujours malgré la séance de torture que c’était… l’infirmière m’a fait aussi mal, donc ce n’était pas un manque de compétence !) et j’ai fait venir l’infirmière hier pour qu’elle me refasse le pansement, puisque Christophe était en déplacement (on aime tester les limites de nos capacités en se rajoutant des complications à une situation déjà compliquée).
L’infirmière a trouvé la plaie « belle », dans le sens de non infecté, et m’a prescrit d’autres choses pour faire mes pansements, pour que ce soit moins douloureux et plus respirant.

J’essaie donc de me débrouiller avec une main en moins… Heureusement, j’ai des enfants débrouillards… Théodore fait la cuisine, ils passent le balai et l’aspirateur, Théodore ou Clémence s’occupe de passer Agathe sous la douche, etc.
Nous sommes passés aux couches jetables… Agathe a des culottes et gère à peu près le changement de couches ou le passage sur les WC… C’est toujours ça de moins à faire pour moi !

A priori, j’en ai pour encore 15 jours, enfin ça, c’est à condition que mes enfants, alias les bulldozers, arrêtent de m’écrabouiller ou de me donner des coups dans le doigt.

Le pire de tout dans l’histoire… c’est que je ne bois pas de café !