L’administration, les lois et le simple mortel qui se retrouve au milieu de tout ça…

Lors de la naissance de Théodore, nous avons demandé à ce qu’il porte nos deux noms, puisque c’est déjà ce qu’il se passait pour nous (Christophe a mon nom accolé au sien, et moi le sien au mien, les deux reliés par un trait d’union).
Avec Théodore, notre premier enfant portant un nom de famille (pour rappel, Pierre étant né sans vie n’a pas de nom de famille puisqu’il n’a pas de statut juridique (lequel statut s’acquière à la naissance et se perd à la mort… Comme l’inverse à eu lieu, il n’en a pas… et on a beau trouver cela injuste, crétin et débile, c’est comme ça)), nous avons choisi l’ordre des noms et découvert par la même occasion qu’entre les deux, il allait avoir un double tiret.
À partir de là, chaque nouvel enfant devait porter le même nom de famille de manière à garder une unité familiale (et ça semble d’une logique implacable).
Clémence et Agathe ont donc le même nom de famille que Théodore. Jusque-là, tout va bien…

Là, où ça se complique, c’est que depuis, le double tiret qui est un signe typographique inexistant dans la langue française a été supprimé, au profit d’une espace. Jusqu’en 2011, les nouveaux enfants naissants avaient un double nom séparé d’une espace, mais dans le cas d’un enfant venant compléter une fratrie, le double tiret était toujours accepté.

Nous sommes en 2013, depuis des bouts de lois sont passés pour essayer de réparer la bêtise du double tiret et nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que Félix ne portait pas le même nom de famille que ses frères et soeurs. Il a bien les deux noms, mais sans tiret… Et était joint au livret de famille, 3 demandes pour faire rectifier le nom des aînés en leur retirant le double tiret (et en plus, on nous a donné les demandes pour des majeurs et non pour des mineurs… heureusement que les formulaires sont disponibles sur internet)…

Après appel à la mairie, tentative d’appel au tribunal (appeler un tribunal en août… c’est un peu mission impossible), recherche sur internet pour trouver les textes de loi, il s’avère qu’on n’a plus le choix… Enfin si, soit Félix porte un nom différent de ses frères et soeurs, soit on doit changer le nom de famille des aînés.

Nous nous retrouvons donc coincés à devoir demander au tribunal un changement de nom pour les grands… et ça me fait vraiment suer que Théodore change de nom à 7 ans. Alors d’accord, à l’oral, le nom sera toujours le même, mais il va perdre 2 signes typographiques… et nous, on va gagner de devoir refaire les cartes d’identité (avec les galères qui vont bien du fait du changement de nom), prévenir toutes les administrations, l’école qui va devoir changer les noms sur les livrets scolaires, etc.

Et surtout, ce qui me gêne dans cette histoire, c’est que sans la naissance de Félix, les grands auraient gardé leur nom… Alors soit le double tiret est anticonstitutionnel et dans ces cas-là, il est décidé de changer le nom de TOUS les enfants portant un nom avec ce signe, soit on le laisse continuer à exister, mais dans ce cas-là, il n’y a pas de raison que la naissance d’un nouveau membre signe le glas d’un nom de famille… Alors bien sûr, on pourrait laisser leur nom aux grands, mais où se trouve l’unité familiale dans ce cas-là ?

Dans cette histoire, j’ai vraiment l’impression que je (et mes enfants avec moi) paye les pots cassés de l’administration. Je n’ai jamais demandé à ce que mes enfants aient un double tiret, on nous l’a imposé… et aujourd’hui, 7 ans après, on vient nous dire qu’il n’est pas valable et qu’il faut le retirer… avec toutes les galères administratives à venir que ça implique…

Un peu amère sur ce coup-là quand même…

Une réflexion sur « L’administration, les lois et le simple mortel qui se retrouve au milieu de tout ça… »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.